Le rapport de la députée Michèle Peyron « Pour sauver la PMI, agissons maintenant » a le mérite d’attirer l’attention sur la situation de la Protection Maternelle et Infantile. Cette institution qui regroupe 10 000 personnes est confrontée à une baisse de ses moyens (- 25% en 10 ans) alors qu’au même moment les données scientifiques montrent que la protection de la grossesse et de la petite enfance est déterminante pour faire régresser la progression des maladies chroniques qui trouvent pour partie leur origine dans une exposition pendant cette période sensible. Le RES plaide pour que les consultations préconceptionnelles et prénatales prennent en compte ces données. Cette question doit être intégrée dans les objectifs du futur Plan National Santé Environnement actuellement en cours de préparation.
Par lettre de mission datée du 26 juillet 2018, le Premier ministre a confié à Madame Michèle Peyron, députée de Seine-et-Marne, une mission sur la protection maternelle et infantile (PMI). Deux membres de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) ont été désignés en appui, Madame Bénédicte Jacquey-Vazquez et Monsieur le docteur Pierre Loulergue. La mission s’est rendue dans quatorze départements1 et a organisé une cinquantaine d’auditions et de réunions. Elle s’est également appuyée sur plusieurs rapports publics, sur des articles scientifiques, et sur les résultats de travaux de recherche conduits notamment sous l’égide de l’INSERM-INED et de Santé Publique France.