Le cancer du sein n’est pas une fatalité. Aujourd’hui la Science démontre que les causes génétiques sont minoritaires. De nombreuses causes environnementales sont identifiées : perturbateurs endocriniens, sédentarité, alimentation, travail de nuit, rayonnements ionisants et non ionisants….Il est clairement démontré que l’exposition maternelle pendant la grossesse peut induire des cancers du sein chez les filles à l’âge adulte (exposition au DDT, au distilbène, au bisphénol A…).Cette contamination peut aussi diminuer l’efficacité de la chimiothérapie.
L’incidence en France repart à la hausse (4ème pays au monde). Paris et l’Ile-de-France sont plus particulièrement touchés. Il est plus que jamais nécessaire d’agir sur ces causes environnementales pour faire régresser l’épidémie.
André Cicolella est chimiste toxicologue, enseignant à L’Ecole des Affaires Internationales à Sciences Po Paris, président du Réseau Environnement Santé. Le RES est à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans les biberons et de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens. Il a lancé la charte des « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens » signée par près de 200 communes, 3 Régions et 3 Départements.
Ana Soto est professeure de biologie à l’Université Tufts à Boston. Elle faisait partie du groupe de 21 scientifiques qui sont à l’origine du concept de Perturbateurs Endocriniens en lançant l’appel de Wingspread en 1991. Elle vient de recevoir la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris pour ses travaux qui ont conduit à la découverte des Perturbateurs Endocriniens.
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