Nouvel article publié par Gilles Nalbone, directeur de recherche émérite de l’INSERM et correspondant marseillais du Réseau Environnement Santé, pour la revue marocaine de Médecine Générale et de Famille.
Suite à cet article, Gilles Nalbone a été sollicité par La Ligue contre l’Obésité pour une interview sur les perturbateurs endocriniens métaboliques ou obésogènes.
La progression alarmante des maladies métaboliques impose une nouvelle grille de lecture des facteurs de risque de ces maladies qui inclue désormais les perturbateurs endocriniens (PE). Les PE imprègnent la quasi-totalité de la population, car présents principalement dans l’alimentation, mais aussi dans l’air et dans les cosmétiques. De par leur mimétisme structural avec les hormones naturelles, les PE possèdent des propriétés toxicologiques particulières (relations dose/effet non linéaires, effet cocktail, …). Ils perturbent le métabolisme glucido-lipidique conduisant in fine au surpoids, à l’obésité, et au diabète de type II. Ces perturbations peuvent être programmées dès la période prénatale chez le fœtus via des modifications épigénétiques prédisposant au développement de ces pathologies plus tard dans la vie. La protection de la femme enceinte et de la toute jeune enfance vis-à-vis des PE est un enjeu majeur de santé publique.