Le RES a organisé le vendredi 2 avril matin un webinaire de 3h pour mettre en avant la notion de « syndémie » dans le cadre de la 3e édition de la Biennale des Villes en Transition, un rendez-vous incontournable proposé par la Ville de Grenoble, élue capitale verte Européenne 2022.
Avec la participation de :
• Éric Piolle, Maire de Grenoble.
• Pierre-André Juven, Adjoint au Maire de Grenoble en charge de l’urbanisme et de la santé
• Nicolas Namur, Réseau Environnement Santé (en remplacement d’André Cicolella)
• Alice Desbiolles, Médecin de santé publique, auteure de « L’éco-anxiété, vivre sereinement dans un monde abîmé »
• Yann Voituron, Ecophysiologiste, Professeur des Universités, Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropises
• Agnès Maurin, Co-fondatrice de Ligue nationale Contre l’Obésité
• Marie Thibaud, Responsable du Stop aux Cancers de nos Enfants – Collectif SCE.
• Heidrun Fammler, CEO de l’ONG BEF (Baltic Environmental Forum), NonHazCity (Villes sans substances toxiques)
• Albert Levy, Architecte, Urbaniste,
Et si la crise sanitaire que nous traversons ne s’expliquait pas seulement par la dangerosité du virus ou de ses variants mais par la vulnérabilité des organismes qu’ils infectent ?
Plus de 70 % des infections émergentes apparues au cours des 40 dernières années sont des zoonoses, autrement dit des maladies infectieuses animales transmises à l’être humain, parmi lesquelles le Sars-CoV-2, le virus à l’origine de la Covid-19. La biodiversité, massivement détruite par l’activité humaine, ne joue plus son rôle protecteur et le dégel du pergélisol lié au dérèglement climatique pourrait à terme libérer des virus inconnus. Si la naissance des zoonoses apparaît liée à la biodiversité, les conditions de leur développement procèdent d’une part de la mondialisation des échanges, d’autre part de la fragilisation des populations engendrée par les maladies chroniques. La pandémie de Covid-19 a en effet révélé la vulnérabilité particulière de celles et ceux qui souffraient d’affections sous-jacentes : cancers, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires et respiratoires, troubles du comportement, maladies neurodégénératives… C’est pourquoi la revue médicale internationale de référence The Lancet évoquait en septembre 2020, concernant la Covid-19, une « syndémie » plus qu’une épidémie ou qu’une pandémie, à savoir l’entrelacement de problèmes de santé qui se renforcent mutuellement les uns les autres et portent atteinte à la santé globale de la personne.