La Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) avec un collectif de 17 associations de patients et d’usagers et organisations représentatives des professionnels de santé, dont le Réseau Environnement Santé, impliqués sur la santé respiratoire lancent leurs premiers Etats Généraux à compter du 6 septembre, à partir
d’une plateforme en ligne : MaSanteRespiratoire2022.fr
Cette démarche inédite propose partout sur le territoire, à tous les citoyens (patients, parents, aidants et usagers) et aux acteurs de terrain (professionnels de santé) de construire ensemble des propositions concrètes pour améliorer la santé respiratoire en France. Ces propositions seront remises aux prochains candidats à la présidentielle, le 8 décembre prochain à Paris, à l’occasion d’une conférence en ligne de restitution ouverte au grand public.
#MaSantéRespiratoire2022 Vous avez des idées, partagez-les pour construire la santé respiratoire de demain ! :
Date d’ouverture : Lundi 6 septembre à 8h00 – Date de fermeture : Dimanche 3 octobre à 20h00.
Les citoyens sont invités à s’exprimer sur 10 thématiques
- Prévention : Comment anticiper les maladies et accidents respiratoires en France ;
- Dépistage et prise en charge des maladies respiratoires en France ;
- Enseignement de la covid et impact sur la prise en charge des patients atteints d’une pathologie respiratoire;
- Enfance et santé respiratoire ;
- Environnement et santé respiratoire ;
- Handicap et insuffisance respiratoire ;
- Lutter contre l’exclusion, les inégalités sociales et territoriales et les inégalités de genres en matière de santé respiratoire ;
- Accès aux soins ;
- Accès à l’information sur la santé respiratoire ;
- Financement de la recherche sur la santé respiratoire.
Le RES porte en particulier la dimension Santé Environnementale dans ces Etats Généraux. Il est important de faire référence à la pollution atmosphérique, dont le coût sanitaire est aujourd’hui bien cerné, mais ce n’est pas la seule pollution qui agit sur la santé respiratoire. Les données scientifiques concernant l’impact de substances chimiques comme les phtalates et le bisphénol A, sont en effet particulièrement solides pour l’asthme, mais elles sont encore trop peu connues du grand public, voire même des professionnels de santé. Celles-ci sont présentes dans l’environnement intérieur, mais aussi dans l’alimentation ou dans les cosmétiques, ce qui conduit aujourd’hui à une contamination totale de la population. Leur mode d’action, ce qu’on appelle le changement de paradigme, les distingue aussi dans la mesure où c’est en priorité l’exposition pendant la grossesse qui impacte la santé de l’enfant. Il y a là un facteur de risque, qu’il serait assez simple à réduire dans la mesure où ces substances sont éliminées quotidiennement.
Pourquoi est-ce important ?
Près de 10 millions de français souffrent aujourd’hui d’une maladie respiratoire chroniquei. L’urgence de la prise en charge des affections respiratoires, vécues au quotidien par les citoyens français, est désormais renforcée par le dérèglement climatique et a récemment été mis en exergue par la crise sanitaire de la Covid-19.
Les maladies respiratoires chroniques se caractérisent par un handicap quotidien qui entrave la qualité de vie des patients. A elles seules, la bronchopneumopathie chronique obstructive et l’asthme touchent près de 8 millions de Françaisii. Sans oublier les quelques dizaines de milliers de patients qui ont eu des formes sévères de la Covid-19 depuis mars 2020. En outre, la gravité des maladies respiratoires chroniques s’exprime aussi par d’importantes dépenses supportées par l’Assurance Maladie : 3,514 milliards d’euros en 2018iii.
Ces 1er Etats généraux de la santé respiratoire ont pour objectif la construction de propositions destinées à améliorer la qualité de la prise en charge de la santé respiratoire à l’horizon 2022 et au- delà. S’inscrivant dans une approche participative, c’est la première fois que 17 organisations impliquées dans la santé respiratoire unissent leurs forces pour construire des propositions pour améliorer et promouvoir la santé respiratoire en France.
Qui sont les leaders impliqués ?
Pr. Chantal RAHERISON-SEMJEN, Présidente de la Société de Pneumologie de Langue Française (SPLF) ;
Madame Sandrine LEFRANÇOIS, Présidente de l’Association ADAAT ;
Madame Christine ROLLAND, Directrice d’Asthme et Allergies ;
Monsieur Jean-Pierre LASSAIGNE, Secrétaire Général de l’Association De l’Air ;
Dr. Hervé PEGLIASCO, Président de l’Association de perfectionnement post universitaire des pneumologues (APP) ;
Monsieur Jean-Michel FOURRIER, Président de l’Association Pierre Enjalran Fibrose Pulmonaire idiopathique (APEFPI) ;
Pr. Bernard MAITRE, Président du Collège des enseignants en pneumologie (CEP) ;
Dr. Didier DEBIEUVRE, Président du Collège des Pneumologues des Hôpitaux généraux (CPHG) ;
Pr. Philippe CAMUS, Président du Comité national contre les maladies respiratoires (CNMR) ;
Pr. Christophe LEROYER, Président de la Fédération Française de Pneumologie (FFP) ;
Pr. Bruno CRESTANI, Membre du Conseil d’Administration de la Fondation du souffle ;
Monsieur Philippe PONCET, Président de France BPCO et O2&Cie Urgence BPCO ;
Monsieur André CICOLELLA, Président de Réseau environnement Santé ;
Dr. Frédéric LE GUILLOU, Président de Santé respiratoire France ;
Pr. Cyril SCHWEITZER, Président de la Société pédiatrique de pneumologie et d’allergologie (SP2A) ;
Dr. Bruno STACH, Président du Syndicat national de l’appareil respiratoire (SAR) ;
Dr. Pierre FOUCAUD, Président de Vaincre la Mucoviscidose ;Pr. Dominique ISRAEL-BIET, Professeur de Pneumologie, Membre du CA de la FFP et du CNMR.
i Rapport d’activité 2019 de la Fondation du Souffle – https://www.lesouffle.org/wp- content/uploads/2020/06/FDS_RA-2019_Web.pdf
ii Association Asthme & Allergies : https://asthme-allergies.org & Inserm, « Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : Une toux chronique et un essoufflement à ne pas négliger », juin 2020
iii Assurance Maladie, « Les principales pathologies prises en charge par l’Assurance Maladie en 2018 », juillet 2020