Un Plan Parisien de Santé Environnementale pour répondre à la crise sanitaire à Paris !
Paris va se doter d’un Plan Parisien de Santé Environnementale. Il sera soumis au Conseil de Paris en novembre.
Le RES participe au Comité de Pilotage et a élaboré des propositions de priorités en réponse aux propositions formulées par un groupe de travail. L’enjeu est de savoir sur quelle base doivent être définies les priorités. Il y a 2 façons de poser le problème: une vision classique , aujourd’hui obsolète, qui ne retient que les facteurs de risque mis en évidence par l’épidémiologie (c’est-à-dire les effets observés chez l’humain). C’est une vision restrictive et contraire à l’éthique puisqu’il faut attendre que les dégâts soient constatés chez l’humain pour agir.
L’illustration la plus tragique de cette vision est celle de l’amiante où on a mis 50 ans avant de prendre des décisions. Le RES défend une vision différente. Il faut empêcher les dégâts et c’est possible si on tient compte des données expérimentales. Il faut penser la santé environnementale comme la réponse à la crise sanitaire, dont la caractéristique principale est l’épidémie de maladies chroniques. Paris n’échappe pas à cette crise.
Il y a eu sur Paris en 2013, 10 000 cas de cancers et près de 17 000 cas de maladies cardio-vasculaires. En 10 ans, l’insuffisance cardiaque a progressé de 65 %, les AVC de 45 % et cela touche des populations de plus en plus jeunes. Pour comprendre ce phénomène, il faut avoir une vision globale de l’environnement. C’est la pollution de l’air, mais aussi la pollution chimique, l’alimentation, la sédentarité, l’urbanisme….tout ce qui fait notre environnement et qu’il faut aujourd’hui scruter pour l’améliorer. Les perturbateurs endocriniens doivent être pris en compte, alors que le document préparatoire les écartent.
Le RES propose au contraire que Paris se déclare « Ville sans Perturbateurs Endocriniens », La Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens a été adoptée en avril 2014, suite à l’action du RES. Elle fixe un objectif : réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens. Il y a consensus puisque Anne Hidalgo et Nathalie Kosziusko-Morizet l’avaient à leur programme pendant la campagne électorale. C’est le moment de passer à l’action!
André Cicolella, Président du RES