Nous remercions nos intervenants et les participants, venus en nombre hier pour le colloque « Cancer du Sein 2050 ».
En attendant le lien vers la retransmission, voici quelques photos de l’après midi:
Les intervenants nous ont transmis des messages clés que nous retiendrons:
Le Professeur Ana Soto, Professeure d’immunologie à la faculté de médecine de l’université Tufts:
« Il est grand temps de réaliser que nous disposons de suffisamment de preuves pour réglementer l’exposition aux perturbateurs endocriniens afin d’enrayer l’épidémie de cancer du sein »
Le Professeur Patrick Fénichel, Endocrinologue-Gynécologue-CHU de Nice, pointe que :
« Dans plus de 90 % des cas, il n’existe pas de mutations génétiques préexistantes mais des modifications épigénétiques portant sur l’expression des gènes, liées à l’action des facteurs environnementaux.
Leur impact avait déjà été fortement suggéré par le suivi des populations migrantes qui montraient que le passage d’un pays asiatique (Corée, Japon) à l’Amérique du Nord ou à l’Europe, où le taux moyen est trois fois plus fort que dans le pays de départ, augmente le risque dans les mêmes proportions «
Mme Fanny Arnaud initiatrice de la pétition des 1055 femmes de moins de 50 ans touchées par le cancer du sein :
« En 2020, j’ai été touchée par un cancer du sein invasif diagnostiqué pendant ma grossesse. J’avais 36 ans, aucun antécédent familial et je ne me reconnaissais pas dans les facteurs de risque invoqués dans les campagnes de prévention (tabac, alcool, surpoids, sédentarité). Alors pourquoi moi ? Comment expliquer les cancers qui se développent sans cause apparente ? …Les preuves scientifiques s’accumulent en faveur de liens entre l’exposition à des polluants présents dans l’environnement et la survenue des cancers ».
Enfin , M. André Cicolella, président du Réseau Environnement Santé :
« Pour comprendre les raisons des taux les plus élevés au monde en France et plus particulièrement à Paris, il faudra décrypter l’exposome, c’est à dire comment les différents facteurs de risque interagissent entre eux…mais dès maintenant il faut agir sur les facteurs de risque identifiés comme les 920 substances chimiques identifiées »