Les pompiers sont exposés à un risque de cancer plus élevé que la population générale et le risque augmente avec le temps d’emploi dans la profession. Le CIRC a d’ailleurs classé la profession comme cancérogène (classe 1), principalement en lien avec les cancers de la plèvre et de la vessie.
Des études anciennes avaient évalué une risque de cancer du sein plus élevé de 26% et de décès de de 39% par rapport à la population générale, mais elles portaient sur un petit nombre, compte-tenu du fait que la profession était à l‘époque essentiellement masculine.
Même si ce cancer est rare chez l’homme, les pompiers hommes ont un risque de cancer du sein 7 fois plus élevé. Une étude récente a identifié 12 substances chimiques exposant plus particulièrement les femmes pompiers au cancer du sein, dont les PFAS utilisés dans les mousses anti-incendie.
Avec la féminisation croissante de la profession, la question se pose dans la mesure où plusieurs études ont mis en évidence une contamination plus élevée des femmes pompiers à ces substances aux PFAS et aux retardateurs de flamme).
Rappelons que la France est devenue aujourd’hui le 1er pays au monde pour le cancer du sein , tous âges confondus mais aussi pour les femmes de moins de 50 ans. Il est urgent d’agir sur les causes environnementales du cancer du sein, au travail comme dans les lieux de vie.
Cardona, B.; Rodgers, K.M.; Trowbridge, J.; Buren, H.; Rudel, R.A. Breast Cancer-Related Chemical Exposures in Firefighters. Toxics 2024, 12, 707. https://doi.org/10.3390/toxics12100707
Vous pouvez retrouver l’article via ce lien : https://www.silentspring.org/news/firefighters-exposed-chemicals-linked-breast-cancer