Selon les chiffres de la CNAM, le nombre de cancers entre 0 et 19 ans est passé entre 2003 et 2017 de 2566 à 3030 (+ 18%) alors que la population de cette classe d’âge ne progressait sur la même période que de 3%.
Chaque année 500 enfants ou adolescents décèdent du cancer.
Les leucémies et lymphomes de l’enfant sont classés par Santé Publique France « Niveau de preuve suffisant » pour le lien avec les Perturbateurs Endocriniens. »
Plus que jamais, une véritable réforme du système de santé est nécessaire pour faire de la Santé environnementale le second pilier du système de santé et faire reculer l’épidémie de maladies chroniques, qui sont pour l’essentiel des maladies de l’environnement.
Le 15 février 2025, paraîtra Boule Noire de Laurent Lalo dont nous vous laissons lire les mots:
15 février 2017. À l’annonce de la leucémie du troisième de mes quatre enfants, j’ai cru que le ciel nous tombait sur la tête. Bouche bée, Anna et moi tutoyions la détresse respiratoire tandis que nos pensées s’obscurcissaient inéluctablement, que nos sourires n’appartenaient plus qu’au passé. Ce fut le point de départ de l’Autre. L’Autre vie, l’Autre envie, l’Autre réveil, l’Autre insomnie, l’Autre avenir, l’Autre incertitude, l’Autre renouveau et, finalement, l’Autre direction.
« Palindrome » expérimentait les textes du néophyte que j’étais – inspirés de la « chose » et de son quotidien -, du malade en bonne santé qui ne trouvait refuge qu’en couchant ses maux sur du papier, de celui qui ne savait pas encore qu’il sombrerait dix-huit mois plus tard dans une profonde dépression, dépression qui déclencherait une invalidité partielle, mettant en lumière des difficultés psychiques et mentales, avant un burn-out qui devait me ramener à ma condition de goutte d’eau dans un océan, n’ayant plus que cette fragilité pour domicile.
Ainsi s’en allait mon égoïsme insoupçonné, celui qui habite la plupart des personnes dont la vie est un long fleuve tranquille, dont l’involontaire dédain face à l’inconnu fait des ravages de détresse et d’incompréhension.
Ainsi naquit mon second cri, malgré l’absence de cordon ombilical cette fois.
Ainsi j’ouvrais les yeux, me documentait, voulait comprendre, (re)vivre, respirer, autrement. Et agir.
Comprendre les causes de la Maladie avec un grand M, à travers des activités de bénévolat, de recherche, d’échanges avec d’autres « écorchés de la vie », d’autres assoiffés de connaissance. Selon Jaspers, « L’homme ne prend conscience de son être que dans les situations limites. ». L’écriture collective de « Regards » en était la parfaite matérialisation, avec pour vertu de tenter d’atteindre la conscience morale des politiques. Jaurès disait « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience ».
Le chemin est long et sinueux pour éveiller le côté humain des femmes et hommes politiques, pour les intéresser, afin de les aider à comprendre et à traiter des sujets qu’ils ne maitrisent pas ou peu, trop souvent attirés par les sirènes financières, ennemies de la Santé.
Revivre, après l’écriture de « Verso(s) », récit autobiographique, conclut par une « auto métempsycose », comme si mon âme s’était régénérée, tel un boomerang transperçant l’air ambiant pour revenir à son point de départ, l’œil neuf et le souffle second.
Tenter d’accéder au bien-être à défaut d’atteindre le bonheur passe par un renouveau, par des étapes difficiles que nous surmontons malgré nous, épaulés par des forces invisibles. Dans une interview de 2016, le regretté Jacques Perrin disait : « Ce bien-être que nous cherchons, il nous est donné par la beauté du monde. L’observer, la contempler, c’est un principe de régénération comme l’oxygène. »
Mon clavier, hors tension depuis la sortie en février 2021 de « Regards », m’invite à nouveau à transcrire mes humeurs, bien malgré moi. Cet ouvrage caritatif était, est et sera un compagnon de route pédagogique, positif malgré la dureté du sujet, un acolyte de chevet pour les personnes qui cherchent des réponses à des questions auxquelles personne ne répond.
Est alors arrivé ce 15 février 2024. Sept ans jour pour jour après l’arrivée de la sournoise.
Après avoir relu Palindrome, Verso(s), et Regards, je prends à nouveau la plume.
Laurent LALO – 06 20 51 40 76 – flaamm60@gmail.com
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