RISQUES LIES AUX PERCHLORATES:
ARTICLES PARUS D’AVRIL à JUIN 2011
DANS LA LITTERATURE SCIENTIFIQUE (Source Medline)
FAITS MARQUANTS
CHEZ L’HOMME :
• Les nourrissons sont exposés de façon importante aux perchlorates et les enfants nourris au sein le sont plus que ceux nourris au lait de vache ou au lait de soja.
• le perchlorate semble capable de bloquer l’absorption d’iodure par la glande thyroïde
• Le perchlorate peut influencer la mesure du calcium ionisé
• Les femmes enceintes aux États-Unis sont exposés à de multiples substances chimiques et, considérant certains d’entre eux, comme les perchlorates ou le DDE, la concentration serait plus élevée que chez les femmes non enceintes
• Des concentrations en perchlorate entre de 0,4 mg/l à 13,5 mg/l, ont été mesurées dans du lait maternisé destiné à des nourrissons
CHEZ L’ANIMAL :
• Un niveau accru de facteurs de nécrose et de nécrose a été observé dans les poumons de lapins exposés au perchlorate d’ammonium et peuvent être considérés comme indicateurs efficaces reliés au développement de la fibrose pulmonaire.
• Chez le rat, le perchlorate affecte l’homéostasie des hormones thyroïdiennes, particulièrement en cas d’alimentation déficiente en iode.
• Chez le singe Rhésus en période de reproduction, le perchlorate a une influence sur la fixation d’iode au niveau de la thyroïde et peut donc être une méthode pour évaluer le statut de la thyroïde
SUR L’ENVIRONNEMENT :
• Une nouvelle méthode, à base de bactéries souffrées oxydées (SOB, sulfur-oxidizing bactéria), de détection de contaminants, dont des perchlorates, dans l’eau, a été mise au point. Elle pourrait servir d’outil d’alerte précoce
• Certains procédés de décontamination reposant sur des propriétés physico-chimiques ou biologiques sont en cours de développement dont la réduction biologique (dégradant complètement le perchlorate) ou l’utilisation de bactéries réduisant le perchlorate
• Importance des conditions oxiques pour améliorer l’efficacité d’élimination du perchlorate
IN VITRO :
• Le perchlorate peut bloquer l’absorption de l’iode au niveau du tissu placentaire et thyroïdien mais pas eu niveau du tissu utérin. Le placenta joue un rôle dans l’absorption et le stockage de l’iode et peut donc compenser les insuffisances en apport maternels.
• La protéine YFP-H148Q/I152L est un biocapteur intracellulaire de la pompe ionique sodium/iode transportant certains anions dont des perchlorates, pouvant expliquer leur action sur la thyroïde.