RISQUES LIES AUX POLYBROMES :
ARTICLES PARUS DE FEVRIER ET MARS 2011
DANS LA LITTERATURE SCIENTIFIQUE (Source Medline)
FAITS MARQUANTS
CHEZ L’HOMME :
Effet physiopathologiques
· Il peut exister une contamination humaine par exposition aux PBDE présents au niveau du beurre ou de son emballage.
· Présence de polybromés à des niveaux plus élevés que les PCB dans le tissu adipeux mammaire de femmes californiennes prélevés à la fin des années 90, époque d’utilisation importante de retardateurs de flammes.
· Il existe une méthode permettant d’estimer la biodisponibilité des polybromés (PBDE) à partir de la nourriture végétale et animale. Cette méthode permet d’estimer que l’exposition alimentaire au PBDE est plus basse que prévue et que le poisson est une source plus importante que les légumes.
· Les personnes obèses présentent des niveaux d’imprégnation en PBDE plus importants que les non obèses.
· Exposition aérienne au BDE-47 and BDE-99 de certains enfants dans ces logis supérieures à celles recommandées par l’agence de protection de l’environnement (EPA), constatée à partir de prélèvements de poussière effectuées dans des maisons de personnes à faibles revenus en Californie.
· Relation bénéfices / risques négative pour les retardateurs de flammes. Cependant, il existe des solutions alternatives vis-à-vis du risque incendie.
· L’utilisation de matériels électroniques contenant des retardateurs de flamme est la source principale d’exposition aux PBDE.
Effet in vitro:
· L’exposition à des PBDE (BDE47) peut avoir un effet synergique sur la détérioration de l’ADN par oxydation générée au niveau de certaines cellules.
CHEZ L’ANIMAL :
· Selon une revue de littérature, le retardateur de flamme BDE-209 serait neurotoxique en affectant les propriétés cognitives et neuromotrices et potentiellement carcinogène ; mais certaines études remettent en cause les données acquises suggérant que le métabolisme et les effets biologiques des molécules faiblement bromées ne seraient pas extrapolables à ceux des fortement bromées.
Chez les oiseaux
· Des obstacles au niveau de la barrière hémato-encéphalique (poids moléculaire, conformation non plane) peut contribuer à une faible concentration de PBDE dans les tissus du cerveau de poules ou de canards, exposés à des niveaux élevés de PBDE.
Chez l’ours polaire
· L’alimentation explique, de façon significative, la variation des niveaux adipeux de polybromodiphényléthers (PBDE) par classe, chez l’ours polaire.
Chez la souris
· Une exposition de PBDE à faible dose peut être associée à des déficits comportementaux chez les nouveau-nés exposés, démontré chez la souris.
Chez le rat
· Les PBDE peuvent perturber le système thyroïdien et perturber le développement normal du cerveau chez le rat.
· Le PBDE209 diminue irréversiblement à doses très faibles les courants sodiques et d’une manière dose-dépendante au niveau de neurones de rats pouvant expliquer des désordres neurologiques. La vitamine C apporte un effet protecteur
Chez le poisson
· Les PBDE, par passage mère/œuf chez le saumon sauvage, peuvent être associé à un risque de mortalité des œufs, et donc un effet sur la reproduction des populations de saumons sauvages.
SUR L’ENVIRONNEMENT :
· Il existe des niveaux de contamination importants en PCB et PBDE au niveau des anguilles argentées de la Gironde, pouvant contaminer les consommateurs.
· L’apport total quotidien de PBDE au niveau d’un site de recyclage de déchets électroniques a été démontré comme plus élevé que le niveau de consommation maximale autorisée (0,26 ng kg 1-pc d 1) avec des facteurs indiquant un risque important pour la santé de la population locale. Il y existe d’autre part, une variation diurne de la concentration atmosphérique.
· Contamination des poissons démontrée en Chine