Plusieurs ONG dénoncent des conflits d’intérêts au sein du groupe d’experts chargés d’évaluer la cancérogénicité du célèbre herbicide.
A la veille de l’adoption d’un rapport crucial pour l’avenir du glyphosate, les organisations non gouvernementales (ONG) ne relâchent pas la pression. Lundi 6 mars, elles ont adressé au directeur général de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) une lettre protestant contre des conflits d’intérêts qui, selon elles, minent l’impartialité de l’expertise de l’organisme. Les enjeux sont considérables : l’agence basée à Helsinki, en Finlande, doit rendre à compter du mercredi 8 mars une évaluation de la cancérogénicité du glyphosate qui pèsera lourd dans la décision de le réhomologuer en Europe. Principe actif du célèbre herbicide Roundup, il est le pesticide de synthèse le plus utilisé en Europe et dans le monde, où il s’en épand plus de 800 000 tonnes par an.