Perturbateurs endocriniens : à la veille d’une sanitaire majeure ?
Si les premiers effets délétères de perturbation endocrinienne sur les animaux ont été observés dès la fin des années 1940 aux États-Unis, la notion de « perturbateur endocrinien » n’est officiellement née qu’en 1991. Aujourd’hui, ils sont la source de vives inquiétudes en termes de santé publique. Explications…
Nous sommes en 1991. Pas moins de 21 scientifiques d’une quinzaine de disciplines se réunissent pendant trois jours à Wingspread, aux États-Unis, autour d’un sujet émergent : les effets des substances chimiques sur le système hormonal. L’appel que lanceront les participants à l’issue de cette conférence utilise pour la première fois le terme de « perturbateur endocrinien ». Onze ans plus tard, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit le perturbateur endocrinien comme « une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous-)populations. »
Le Dr Jean-Marcel Mourgues, président de la section Santé publique du Cnom a fait appel à trois experts pour exposer plus en détail les enjeux liés à ce sujet. Dont André Cicolella, chimiste toxicologue et président du RES.