COMMUNIQUE DE PRESSE
Posté le 13/11/2017,
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Journée mondiale du diabète : sept associations alertent le gouvernement
A l’occasion de la Journée mondiale du diabète ce 14 novembre, plusieurs organisations alertent sur l’urgence d’une politique de santé environnementale efficace. Les maladies chroniques comme le diabète et l’obésité mais aussi les cancers sont devenues un défi mondial d’ampleur épidémique, de l’aveu même de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’alimentation joue un rôle majeur dans cette crise sanitaire. Derrière la pressante question de santé publique, l’enjeu économique pour la société française se chiffre en milliards d’euros.
En France, plusieurs millions de personnes sont touchées par les maladies chroniques. Sept associations interpellent le Gouvernement sur l’urgence de renforcer la prévention, d’agir sur la qualité nutritionnelle et d’éviter les risques de contamination chimique de l’alimentation.
Du glyphosate dans des céréales de petit-déjeuner, des nanoparticules dans des bonbons, des hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) dans des lentilles corail, des résidus de pesticides, des perturbateurs endocriniens et autres additifs controversés : la liste des substances chimiques qui s’invitent dans les produits alimentaires est longue, très longue. Or beaucoup n’ont rien à y faire.
Les effets à long terme des expositions aux substances chimiques telles que les pesticides et les perturbateurs endocriniens doivent être pris en compte, même à faible dose. Réduire l’exposition des populations aux risques liés à la contamination chimique de notre agriculture et de notre alimentation doit être une priorité.
Dès lors que ces substances présentent des risques pour la santé, le principe de précaution doit être appliqué et des mesures règlementaires doivent être prises en France et en Europe pour protéger les citoyens. Dans les faits, ces épineux dossiers ne reçoivent ni l’attention ni les actions qu’ils méritent de la part des ministères concernés selon les associations. Elles déplorent que les Etats généraux de l’alimentation ne traitent pas non plus sérieusement de ces questions qui fâchent.
De plus, il est indispensable d‘assurer plus de transparence et d’information sur notre alimentation. Que recouvrent véritablement les allégations nutritionnelles et de santé ? Quelle est la fonction des additifs ? Sont-ils dangereux pour la santé ? Quels pesticides sont utilisés dans la production des aliments ? Les animaux que l’on retrouve dans les produits transformés ont-ils été nourris aux OGM ?
Mais aussi, pour lutter contre le surpoids et l’obésité, facteurs de risques aggravant les maladies chroniques, il faut améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation et prendre des mesures concrètes, comme l’interdiction de la publicité ciblant les enfants de moins de 16 ans pour des produits alimentaires trop riches en sucre, sel ou/et matières grasses (avec pour référence le modèle des profils nutritionnels de l’OMS Europe). Autre exemple : après l’initiative de la France du Nutri-score, un étiquetage basé sur un code couleurs à l’avant des emballages pour permettre aux consommateurs de comparer d’un coup d’œil les teneurs nutritionnelles des produits, il est nécessaire de rendre ce logo obligatoire en Europe.
L’Assemblée générale de l’ONU de septembre 2018 a mis à l’ordre du jour la stratégie pour faire face à l’épidémie de maladies chroniques. La France peut et doit agir dans un contexte international qui reconnaît la gravité et l’urgence de la situation, en particulier dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation.
Pour faire face à l’explosion de ces maladies chroniques, il faut s’attaquer aux sources de pollution et de contamination dans notre environnement et notre alimentation, de la fourche à la fourchette. Toutes les politiques publiques doivent converger vers cet objectif : santé, transition écologique, agriculture et alimentation, économie, et même la politique de commerce extérieur (pour se prémunir des conséquences de traités de nouvelle génération comme le CETA, accord entre l’Union européenne et le Canada).
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Le communiqué de presse à retrouver sur le site de Foodwatch
Contact presse : André Cicolella 06 35 57 16 82