Les actes du colloque « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens » (10 octobre 2017)
La 1e rencontre européenne des Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens a été un succès. Près de 200 participants étaient au rendez-vous. De cet événement ressort un sentiment largement partagé, à l’écoute des expériences présentées, que la société civile était prête à se mobiliser pour cet objectif.
Les collectivités locales ont un rôle particulier car, outre leur capacité à toucher l’ensemble des citoyens, elles disposent du levier économique de la commande publique. Ainsi, à titre d’exemple, Paris a le pouvoir d’exiger de ses fournisseurs des produits de nettoyage sans alkylphénols, Ceci est évidemment plus facilement reproductible dans des collectivités de taille plus petite.
Les professionnels de santé ont aussi une responsabilité particulière, en vertu du principe d’Hippocrate « D’abord ne pas nuire ». Il est à l’évidence urgent d’empêcher toute contamination par les dispositifs médicaux et plus largement par l’environnement des établissements. Les expériences des crèches de Limoges, de la maternité de Guéret, du programme des « 1000 jours pour la santé » à Lille montrent que cela est possible.
La dimension européenne portée par Madrid, Stockholm et Paris montre que les capitales peuvent, comme pour le réchauffement climatique, montrer la voie aux gouvernements à un moment où la commission européenne continue de tergiverser sur la question de la définition. L’allocution de Madame Brune Poirson, Secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, a commencé à apporter des réponses précises comme le doublement des crédits de recherche et l’annonce d’une journée « Perturbateurs Endocriniens ». C’est un encouragement à continuer de développer un mouvement citoyen pour répondre à ce grand enjeu de santé publique.
Rendez-vous pour la 2nde rencontre européenne en octobre 2018 !
André Cicolella
Président du RES