Montreuil, le 18 septembre 2018,
Transformer le système de santé, c’est faire de la santé environnementale, le 2ème pilier d’une politique de santé.
Lors de son discours relatif à la Stratégie de transformation du système de Santé, M. Emmanuel Macron à appeler à une « révolution de la prévention ».
En France, nous continuons à nous intéresser à la maladie que lorsque les gens sont malades alors qu’il faudrait agir en amont sur les causes des maladies. Conséquence : les maladies chroniques explosent. Le nombre de nouveaux cas a presque triplé en 20 ans. Plus de 20 millions de personnes sont en situation de malades chroniques.
L’interdiction des néonicotinoïdes, l’alimentation bio dans les cantines sont des premières mesures… Mais plus largement, c’est une politique de santé environnementale qui doit être menée. La France doit agir pour que la question des perturbateurs endocriniens, « Une menace mondiale à laquelle il faut apporter une solution »[1] selon l’OMS, soit prise en compte.
Le vieillissement n’explique pas seul l’augmentation des maladies chroniques en France
Les maladies chroniques sont des pathologies qui touchent les jeunes générations : accident vasculaire cérébral, infertilité, baisse de la qualité du sperme, progression de l’endométriose… Ces phénomènes sont en progression. La question posée est de mieux comprendre le rôle de la pollution (atmosphérique, pesticides, qualité de l’eau…) dont les facteurs qui y contribuent indirectement comme les perturbateurs endocriniens.
Une réorganisation collective pour stopper les épidémies modernes et leurs coûts grandissants
La crise sanitaire a un coût humain, mais elle a aussi un coût économique de plus en plus élevé qui met en péril l’avenir de notre système de santé. Toutes les études montrent le coût exorbitant des pollutions. Le coût des perturbateurs endocriniens en Europe correspondrait à 1,2 % du PIB européen. Cette dette sanitaire et économique est injuste, car elle est transmise aux générations futures. Agir sur les causes des maladies n’est donc pas un luxe, c’est une nécessité économique, sociale et éthique.
Nous demandons à Emmanuel Macron que le lancement début 2019 des Assises régionales et nationales de santé environnementale, engagement de Mme Agnès Buzyn soit tenu. Plus que jamais, il faut une politique ambitieuse de santé environnementale pour faire reculer l’épidémie mondiale de maladies chroniques.