Mieux vaut tard que jamais. La Commission Européenne vient de donner une définition des Perturbateurs Endocriniens, ce qu’elle s’était engagée à faire pour Décembre 2013. La Cour Européenne l’avait d’ailleurs condamnée « pour manquement à ses obligations » suite à une plainte de la Suède, soutenue par la France.
Elle reprend aujourd’hui la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé qui avait été formulée en 2002 :
« Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ».
Elle écarte ainsi l’argument de l’industrie chimique qui voulait introduire la notion de puissance des PE comme un critère de reconnaissance.
« C’est une décision de bon sens basée sur la science d’aujourd’hui », se félicite André Cicolella, président du RES. Cela va permettre d’amplifier le mouvement de mise en œuvre de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens, c’est-à-dire éliminer les sources reconnues de perturbateurs endocriniens, ainsi définis à partir des expérimentations animales, sans attendre d’avoir la certitude absolue des effets chez l’humain ».
Le RES organise le jeudi 23 juin à 14 h au Palais du Luxembourg un colloque « Vers une dentisterie sans Perturbateurs Endocriniens » qui réunit toutes les composantes de la profession. Cela prouve que la société française est de plus en plus consciente de l’enjeu et est prête à agir.