La Santé environnementale faisait l’objet l’an dernier d’un atelier spécifique. Cette année, elle ne disposait plus que d’une demi-journée et d’une mesure sur les 12 examinées. Le thème choisi : « renforcer les actions dans le domaine santé-environnement » illustre une fois de plus la vision marginale de la santé environnementale limitée aux problèmes de pollution.
Cette absence de vision passe ainsi à côté des véritables enjeux, c’est-à-dire construire une politique de santé environnementale comme réponse à la crise sanitaire. « Dans sa synthèse finale, la Ministre de l’Ecologie n’a d’ailleurs pas fait mention de cette table ronde Santé Environnementale. Signe que le sujet n’était pas vraiment au centre de ses préoccupations, regrette André Cicolella ».
Certes la crise climatique et la suite à donner à la COP 21 représentent un enjeu important, mais il serait temps de comprendre que la crise sanitaire est une composante de la crise écologique et qu’elle est tout aussi importante pour l’avenir de l’humanité. Car la crise sanitaire, c’est-à-dire en priorité l’épidémie de maladies chroniques et les atteintes de la reproduction, menace non seulement l’avenir de notre système de santé, mais plus largement encore l’avenir même de l’espèce humaine. L’enjeu est non seulement d’assurer la santé des générations présentes mais aussi celle des générations futures.
Occasion ratée, venant après l’autre occasion ratée de la loi Santé, qui faisait l’impasse sur le diagnostic de crise sanitaire et qui, malgré son nom, était surtout une loi Système de soin.
Le RES demande une grande loi de Santé environnementale pour que la Santé environnementale soit centrale dans une politique de santé et d’environnement car elle est la réponse à la crise sanitaire.
NB : Le RES a proposé 15 mesures structurantes pour construire une grande loi de santé environnementale