Les perturbateurs endocriniens sont bien une menace pour la santé publique
Les résultats de l’enquête Esteban publiés par Santé publique France confirment la contamination générale de la population par les perturbateurs endocriniens. Contrairement à ce qu’affirme Santé publique France le risque sanitaire lié aux perturbateurs endocriniens est clairement établi. On dispose de milliers d’études expérimentales ainsi que de nombreuses études chez l’humain.
Par exemple, des rats femelles exposées au Bisphénol A ont des fils et arrière petits fils ayant une baisse de la qualité du sperme et de la fertilité. Les perturbateurs endocriniens sont la cause majeure de la baisse de la qualité du sperme. A Paris, en 50 ans, l’homme de 30 ans a perdu deux spermatozoïdes sur trois. Chez l’humain, les études récentes montrent un lien entre contamination maternelle pendant la grossesse et hyperactivité, obésité, asthme, trouble du langage..chez l’enfant plusieurs années plus tard.
Le RES se félicite de l’adoption de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens dont l’objectif réaffirmé est de diminuer l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens. Les 50 actions sont dans l’ensemble pertinentes mais leur financement n’est toujours pas précisé. Le RES demande un financement équivalent à celui du plan cancer (1,5 milliard sur 5 ans).
Le RES a lancé la charte des Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens. Aujourd’hui 200 communes, 3 régions, Île-de-France, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et 3 départements, Tarn, Haute-Garonne, Bouches-du-Rhône, ont signé la charte. Ce mouvement citoyen doit s’amplifier pour faire reculer cette contamination qui menace les générations futures au même titre que le changement climatique.