« Les preuves sont particulièrement fortes en ce qui concerne les relations entre les substances perfluoroalkyles (PFAS) et l’obésité de l’enfant et de l’adulte, l’intolérance au glucose, le diabète gestationnel, le poids réduit à la naissance, la qualité réduite du sperme, le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose et le cancer du sein. »
Cette synthèse des connaissances concernant les PFAS a été publiée dans le journal de référence The Lancet sous le titre « LES PREUVES DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES PLAIDENT EN FAVEUR D’UNE ACTION URGENTE POUR REDUIRE L’EXPOSITION AUX PE ». [1]
Plus récemment le rapport PEPS-PE de Santé Publique France a estimé que 31 maladies et troubles de santé étaient liées aux Perturbateurs Endocriniens avec un niveau de preuve suffisant ou plausible : cancers (sein, prostate, testicule, endomètre, ovaire, lymphomes et leucémies chez l’enfant), asthme, infertilité, obésité, diabète, autisme, TDAH, issues défavorables de la grossesse… [2]
Des gains de santé très importants sont donc à attendre d’une élimination des Perturbateurs endocriniens. Le vote intervenu à l’Assemblée nationale va donc dans le bon sens et constitue une avancée majeure dans la lutte contre les polluants chimiques dangereux pour notre santé. Bien qu’on déplore que les ustensiles de cuisine, qui sont une cause importante de contamination, aient été retirés purement et simplement, c’est une première étape cruciale qui a été franchie, et qui doit maintenant être confirmée au Sénat.
Par ailleurs, ce projet de loi doit trouver son prolongement dans l’objectif qui avait été affiché par le Green Deal européen d’élimination d’ici 2030 des grandes familles de Perturbateurs Endocriniens non seulement les PFAS, mais les bisphénols, les phtalates, les polybromés , les alkylphénols, les parabènes, formaldéhydes et une grande partie des pesticides.
La France est devenue le 1er pays au monde pour l’incidence du cancer du sein tous âges confondus mais aussi chez les < 49 ans. Cet exemple illustre l’urgence de mettre les moyens pour protéger la santé des générations futures. La prochaine Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens attendue pour l’automne doit être à la hauteur de cette ambition.
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[1] Kahn LG, Philippat C, Nakayama SF, Slama R, Trasande L. Endocrine-disrupting chemicals: implications for human health. Lancet Diabetes Endocrinol. 2020 Aug;8(8):703-718. doi: 10.1016/S2213-8587(20)30129-7. PMID: 32707118; PMCID: PMC7437820.