La France, terre d’accueil des lanceurs d’alerte ? Que proposent nos décideurs pour mieux protéger les lanceurs d’alerte ?
Que ce soit pour révéler des actes de torture au sein des armées, la surveillance de masse des Etats, la fraude fiscale ou les scandales sanitaires, les lanceurs d’alerte œuvrent généralement de façon isolée. Le moteur de leur action est le besoin impérieux d’être en accord avec leurs valeurs. En obéissant à un impératif moral catégorique, les lanceurs d’alerte ne pèsent pas le pour et le contre, ni ne font pas le bilan de ce qui les attend après avoir fait la seule chose qui leur semblait juste : dénoncer les abus, dire la vérité, révéler…
Et pourtant, le prix de leurs actes est une descente en enfer : harcèlement, menaces, discrédit, poursuites judiciaires, licenciement. C’est souvent la fin d’une carrière, d’un chapitre social et professionnel ; parfois, le début de grandes difficultés émotionnelles, et, presque à coup sûr, d’une traversée du désert…
Les lanceurs d’alerte les plus pugnaces se sont battus avec la justice pour obtenir une reconnaissance du bien-fondé de leurs révélations. Ces cas isolés ont ainsi saisi l’opinion publique. Ils ont pris à parti la justice et le politique pour faire avancer la réglementation. Jusqu’à très récemment, les lanceurs d’alerte français se jetaient sans filets dans un no-man’s land juridique. Dorénavant, quelques garde-fous dans la loi devraient permettre aux « justes » de nos cités de ne plus devoir se sacrifier pour garantir l’intérêt général dans la société.
Pour en savoir plus :