En partenariat avec le Réseau Environnement Santé et à l’occasion de la journée mondiale de la prématurité, la Ville du Blanc-Mesnil a organisé un Colloque départemental pour agir collectivement contre les perturbateurs endocriniens, qui s’est tenu le jeudi 16 novembre 2023 à 19h00 au Cinéma Louis Daquin.
« Nous devons par exemple faire des efforts pour diminuer notre exposition aux phtalates contenus dans les matières plastiques et les cosmétiques. Certains peuvent être responsables de naissances prématurées », explique Jacky Viltart, adjoint au maire chargé de la Santé, s’appuyant sur le bilan de 16 études américaines menées entre 1983 et 2018 sur 6 045 participantes (programme NHANES).
André Cicolella, président du Réseau Environnement Santé, a rappelé la Ville du Blanc-Mesnil, située en Seine-Saint-Denis, enregistre sur la période 2017-2019 un taux de prématurité (10,7%) et de mortalité infantile (5,3‰) plus élevé que la moyenne de son département (10,3% pour la prématurité et 4,33‰ pour la mortalité infantile). De surcroit la Seine-Saint-Denis est le département métropolitain le plus touché par la mortalité infantile avec une progression récente sur 5 ans très rapide (de 4,4‰ à 5,4‰).
En réaction à ces données, la Ville s’est saisie de la question des perturbateurs endocriniens en mettant en place une fiche action reconnue comme prioritaire dans le cadre de son nouveau contrat local de santé (CLS) 2023 – 2028.
Sont également intervenues lors de ce colloque :
- Juliette Deweirdt de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui a introduit la soirée avec la définition des perturbateurs endocriniens et des renseignements sur le cadre réglementaire.
- Klary Martinez, référente de l’éducation au développement durable du lycée Jean-Moulinet, avec deux jeunes éco-déléguées, qui ont présenté leur retour d’expérience suite à leur participation au projet PELIF2 mené par le Réseau Environnement Santé.
- Nina Lemaire du Réseau français Villes-Santé, en distanciel, pour mettre en avant les pistes d’actions.