La croissance des maladies chroniques dans le monde a été qualifiée par l’Organisation Mondiale de la Santé de « défi mondial d’ampleur épidémique ». Elle a fait l’objet d’une déclaration à l’occasion de la conférence de New York de septembre 2011 signée par les 184 chefs d’Etat et de gouvernement, dont la France.
L’objectif de l’OMS est la diminution de la mortalité prématurée de 25% et l’arrêt de l’épidémie d’obésité et de diabète d’ici 2025. L’organisation précise que les pays développés peuvent se donner des objectifs plus ambitieux. Compte-tenu de la diminution de la mortalité actuelle, l’ambition peut se reporter sur la diminution de la morbidité. Ceci correspond à un enjeu sanitaire mais aussi économique, puisqu’on a dépensé pour les maladies chroniques en 2014, 64 milliards de plus qu’en 1994. Cet objectif n’est pas utopique puisqu’il est déjà atteint au Japon. Par rapport à la France, le Japon a 24 % en moins de maladies chroniques et 22% en moins de dépenses de santé, tout en ayant des indicateurs sanitaires équivalents.
L’environnement d’aujourd’hui conditionne la santé des générations futures. Parmi ces causes environnementales, les perturbateurs endocriniens jouent un rôle majeur et doivent être éliminés le plus possible. « Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique » comme l’ont rappelé les scientifiques dans « Halte à la manipulation de la science ».
Mettre l’accent sur les maladies chroniques non transmissibles ne signifie pas pour autant se désintéresser des maladies transmissibles, lesquelles sont également des maladies d’origine environnementale, notamment sociale.
Atteindre un tel objectif suppose de mettre en œuvre des réformes structurantes du système de santé pour en faire un objectif porté par l’ensemble de la population ainsi que par les professionnels de santé et les professionnels dont l’activité contribue à créer notre environnement (ingénieurs, architectes, urbanistes, administrateurs…).
C’est pourquoi nous vous soumettons 16 mesures ciblées à développer et devant être construites en cohérence avec la philosophie développée dans la présente loi.
Une campagne-test pourra être lancée « On a éradique la variole, on doit pouvoir éradiquer le bisphénol ». En effet, le bisphénol induit toutes les grandes maladies chroniques chez l’enfant et le futur adulte à partir d’une exposition pendant la grossesse.