Les élèves de la filière sanitaire du lycée Camille Pissarro à Pontoise se sont emparés en 2022 de la question des perturbateurs endocriniens avec une approche innovante de sensibilisation et de prévention en mesurant leur propre exposition via le port d’un bracelet en silicone pendant 7 jours pour rendre visible cette pollution chimique invisible.
Les phtalates sont une famille de perturbateurs endocriniens particulièrement ciblée car il est possible de faire reculer les pathologies associées, en priorité les maladies infantiles, en réduisant fortement et rapidement l’exposition, via des changements de pratiques individuelles et collectives, à des sources bien identifiées : plastique, cosmétiques, alimentation ultra-transformée.
Après une première étape de sensibilisation initiale avec l’aide de la professeure de PBH (Biologie et Physiopathologie Humaines), et avec le support des mesures de phtalates réalisées, la classe de la T3 s’est engagé plus largement dans une démarche d’ « éco-ambassadeur-ice » en allant à leur tour sens sensibiliser leurs camarades des autres classes ST2S (sciences et technologies de la santé et du social).
Cette opération a été réalisée avec la participation du proviseur Bernard Poigt et le soutien de l’Agglomération de Cergy-Pontoise dans le cadre de la charte Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens proposée par le Réseau Environnement Santé (RES).
Lors de la restitution en classe des résultats de l’analyse des bracelets, André Cicolella, chimiste, toxicologue et président du RES, a souligné que les efforts des élèves et des enseignants pour réduire l’exposition à ces poisons du quotidien rejoignent les efforts de la Commission Européenne qui dans sa feuille de route sur les produits chimiques a retenu pour objectif d’éliminer de notre quotidien plus de 2000 substances d’ici 2030, dont les phtalates.