COMMUNIQUÉ DE PRESSE
PERTURBATEURS ENDOCRINIENS : LA COMMISSION EUROPEENNE DOIT CESSER D’ETRE LE PORTE-PAROLE COMPLAISANT DE L’INDUSTRIE CHIMIQUE
MAIS LA FRANCE DOIT MONTRER L’EXEMPLE EN SE DOTANT D’UNE GRANDE LOI DE SANTE ENVIRONNEMENTALE POUR FAIRE FACE A LA CRISE SANITAIRE DONT LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS SONT UNE CAUSE MAJEURE
Paris, le 29 Novembre 2016,
La Commission Européenne s’apprête à se prononcer sur la réglementation des Perturbateurs Endocriniens sur la base du principe « Les perturbateurs endocriniens peuvent être traités comme la plupart des substances chimiques préoccupantes pour la santé humaine et l’environnement. » Un tel principe correspond à l’état de la science des années 70 quand a été élaborée la stratégie d’Evaluation des Risques, qui sert aujourd’hui de base à la réglementation des substances chimiques. Il est en totale contradiction avec l’état de la science d’aujourd’hui, « On ne gère pas les Perturbateurs endocriniens par la dose, on les élimine à la source, c’est ce que dit la science moderne et c’est ce que la France doit mettre en œuvre chez elle, estime André Cicolella, président du RES. »
La France doit clairement continuer de rassembler l’ensemble des pays européens autour d’une définition qui prenne en compte cette spécificité des Perturbateurs Endocriniens. Elle doit aussi montrer l’exemple en se dotant d’une politique de santé environnementale. « Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique » comme l’ont rappelé les scientifiques qui signent la pétition « Halte à la manipulation de la science. » Malgré cela, la Santé environnementale qui est la réponse à cette crise sanitaire reste encore marginale dans la politique de santé en France. « La France doit se doter d’une grande loi de santé environnementale, conclut André Cicolella. Nous demandons aux candidats à la présidentielle de s’engager sur le principe d’une telle loi et sur les objectifs définis par l’Organisation Mondiale de la Santé de réduction de 25 % d’ici 2025 de la mortalité pour les 4 grandes causes de mortalité par maladies chroniques (maladies cardio-vasculaires, cancers, maladies respiratoires chroniques, diabète) dont les Perturbateurs endocriniens sont une cause majeure. »