Le changement n’est pas toujours facile, mais il est possible. Pendant 6 semaines la campagne « Plastic Diet » de NonHazCity, du 3 mai jusqu’au 13 juin, vise à alerter sur la pollution chimique venant des plastiques, notamment les perturbateurs endocriniens, tout en donnant des idées pratiques pour protéger non seulement votre santé, mais aussi celle de votre entourage et de l’environnement.
Cette campagne se déroule principalement sur les réseaux sociaux, dans le cadre de la semaine verte de l’UE #EUGreenWeek, qui cette année a pour thème « Zéro pollution », dans de nombreux pays d’Europe : en Estonie, Finlande, Allemagne, Grèce, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Serbie, Suède, Russie. En France elle est animée par le Réseau Environnement Santé.
Par où commencer ? Focus sur 6 groupes de produits à mettre au régime « sans plastiques » :
✓ TEXTILES – Le risque sur notre peau !
✓ USTENSILES DE SPORT ET BAIGNADE – Jouez la sécurité !
✓ ACCESSOIRES ET DÉCORATIONS POUR LA MAISON – Entourés de plastiques !
✓ JOUETS – Danger invisible pour nos plus petits !
✓ MATÉRIAUX EN CONTACT AVEC LES ALIMENTS – Désintoxiquez votre cuisine !
✓ BIOPLASTIQUES – Attention aux fausses solutions !
Une campagne pour inciter à un changement de comportement de consommation dans le but de réduire les émissions de substances dangereuses pour notre santé provenant des produits en plastique
Les plastiques et les additifs qu’ils contiennent sont partout dans notre vie quotidienne. Ils sont présents dans nos maisons, nos lieux de travail, nos vêtements et nos corps. Les plastiques sont partout parce qu’ils sont pratiques et bon marché. Des produits chimiques sont ajoutés pendant la fabrication pour leur conférer des propriétés souhaitables telles que la flexibilité, la durabilité et la résistance aux flammes. Toutefois, cette commodité a un coût. Les additifs chimiques présents dans les articles et les produits en plastique peuvent s’échapper au fil du temps et vous nuire, ainsi qu’à votre entourage et à l’environnement.
Certaines des substances ajoutées au plastique pour le rendre utile sont chimiquement similaires aux hormones de notre corps qui contrôlent la faim, la prise de poids et la plupart des autres processus biologiques. Nous sommes exposés à ces perturbateurs endocriniens par l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons, l’eau que nous buvons et les objets que nous touchons. Dans le monde d’aujourd’hui, il est impossible d’éviter complètement les plastiques, mais en faisant des choix de vie intelligents, nous pouvons réduire notre exposition.
4 rapports incontournables sur Perturbateurs Endocriniens et Plastiques
➜ Rapport de l’IPEN et de l’Endocrine Society (société savante et médicale internationale) sur les perturbateurs endocriniens dans les plastiques (dec 2020)
➜ Rapport de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) : « Pollution plastique : une bombe à retardement ? » (dec 2020)
➜ Rapport de HEAL : « Plastique : inverser la tendance » (sept 2020)
➜ Rapport parlementaire N°2483 sur les perturbateurs endocriniens présents dans les contenants en plastique (dec 2019)
Ne pas acheter d’articles en plastique envoie un signal modeste mais clair au marché qu’un changement est nécessaire.
Dans cette campagne, nous nous concentrons sur 5 catégories de produits : les vêtements, les articles de sport, les articles ménagers, les jouets pour enfants et les matériaux en contact avec les aliments. Nous avons choisi ces catégories car elles constituent des sources potentiellement importantes d’exposition aux perturbateurs endocriniens et parce qu’il s’agit de domaines dans lesquels vous pouvez prendre des mesures concrètes pour réduire votre exposition, celle de votre famille et celle de l’environnement.
Les produits chimiques utilisés dans les vêtements, tels que les teintures et les agents de blanchiment, peuvent être nocifs. Le nano-argent et d’autres biocides qui tuent les bactéries et éliminent les odeurs dans les vêtements, en particulier dans les vêtements de sport, peuvent sembler attrayants mais ils peuvent être lessivés et nuire à l’environnement. De nombreux articles de sport contiennent de grandes quantités d’additifs plastiques pour assurer leur flexibilité ou leur durabilité. Ces additifs peuvent s’échapper pendant l’utilisation ou être absorbés par notre peau pendant l’exercice. De nombreux articles en plastique utilisés à la maison contiennent des additifs qui sont rejetés dans l’air que nous respirons. Soyez particulièrement prudent avec les enfants ; les vieux jouets contiennent souvent plus d’additifs nocifs que les nouveaux articles. Les bébés découvrent le monde avec leur bouche et nous devons faire très attention aux articles en plastique avec lesquels ils entrent en contact. Les additifs contenus dans les matériaux en contact avec les aliments, tels que les récipients et les emballages en plastique, peuvent s’infiltrer dans les aliments ou les boissons que nous consommons ensuite.
En plus de ces cinq domaines, nous nous intéressons aux bioplastiques. Aujourd’hui, la quasi-totalité du plastique est produite par le raffinage de combustibles fossiles. Dans certains cas, des alternatives existent, qui sont basées sur des matériaux végétaux comme les bioplastiques, ou le coton au lieu du tissu synthétique. Ces alternatives peuvent être plus respectueuses du climat que les produits fabriqués à partir de combustibles fossiles, mais nombre d’entre elles présentent les mêmes problèmes que les plastiques traditionnels. Ils peuvent contenir des additifs perturbateurs endocriniens et être difficiles à recycler.
Les projets Interreg NonHazCity phase 1 (2016 – 2019) et phase 2 (2019 – 2021) visent à démontrer les possibilités de réduire à la source les émissions de substances dangereuses dans la mer Baltique. L’accent est principalement mis sur les émissions des émetteurs à petite échelle dans les zones urbaines, par exemple les ménages privés, les entités municipales et les entreprises. Les activités du projet comprennent la contribution au développement de plans d’action sur les produits chimiques pour les villes, des campagnes d’information et des formations pour les différentes parties prenantes, y compris la sensibilisation des habitants des villes partenaires.