Le 28 septembre, 13 villes et territoires ont signé la charte Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens ! Paris, Strasbourg, Saint-Jean, Tulle, Grande-Synthe, Fontenay-sous-Bois, Le Séquestre, Limoges, Douai, Marseille (en projet), Biarritz (en projet) et les communautés de communes du Douaisis et de Coeur d’Ostrevent ont signé.
Après avoir obtenu l’interdiction du bisphénol A dans les biberons en 2010 et les contenants alimentaires en 2011, le RES avait demandé qu’une Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens soit élaborée pour ne plus gérer substance par substance cette question mais pour en faire une politique d’ensemble. La 1ère phase de la SNPE, adoptée en avril 2014, avait pour objectif principal la réduction de l’exposition de la population sans faire référence à des seuils.
Le rapport des inspections générales (Santé, Développement Durable, Agriculture) sur la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens publié en février 2018 en fait un bilan très positif, mais en souligne les limites en termes de recherche et de moyens mis en œuvre. Le RES appuie cette demande.
La 2ème phase de la SNPE doit passer du stade du constat au stade de l’élimination de ces substances de notre environnement. Elle doit favoriser la mobilisation de la société civile, comme les collectivités locales (Paris, Strasbourg…), qui en montrent la voie en signant la charte « Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens » proposée par le RES. Le 28 septembre dernier, ce sont 13 villes et territoires qui ont signé cette charte. Les villes de Paris, Strasbourg, Saint-Jean, Tulle, Grande-Synthe, Fontenay-sous-Bois, Le Séquestre, Limoges, Douai, Marseille (en projet), Biarritz (en projet) et les communautés de communes du Douaisis et de Coeur d’Ostrevent se sont ainsi engagées à :
- Restreindre puis, à terme, éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens ainsi que des substances classifiées comme cancérigènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction sur leur territoire en accompagnant les particuliers, les propriétaires et d’établissements privés à appliquer ces dispositions.
- Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en développant la consommation d’aliments biologiques et en interdisant à terme l’usage de matériels pour cuisiner et chauffant comportant des perturbateurs endocriniens.
- Favoriser l’information des populations, des professionnels de santé, des personnels des collectivités territoriales, des professionnels de la petite enfance, des acteurs économiques à l’enjeu des perturbateurs endocriniens.
- Mettre en place des critères d’éco conditionnalité éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics.
- Informer tous les ans les citoyens sur les engagements pris car par cet acte, le signataire consent à mener un plan d’action sur le long terme visant à éliminer l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
De l’appel de Wingspread à l’appel de Paris…
Le 10 octobre 2017, le Réseau Environnement Santé avait organisé les Premières rencontres européennes des Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens à Paris. Près de 200 participants étaient au rendez-vous. De cet événement ressortit un sentiment largement partagé, à l’écoute des expériences présentées, que la société civile était prête à se mobiliser pour cet objectif. La rencontre des 28 et 29 septembre 2018 se situe dans cette démarche.
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Les collectivités locales ont un rôle particulier car, outre leur capacité à toucher l’ensemble des citoyens, elles disposent du levier économique de la commande publique
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Les professionnels de santé ont aussi une responsabilité particulière, en vertu du principe d’Hippocrate « D’abord ne pas nuire ». Il est à l’évidence urgent d’empêcher toute contamination par les dispositifs médicaux et plus largement par l’environnement des établissements.
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La dimension européenne portée par Madrid, Stockholm et Paris montre que les capitales peuvent montrer la voie aux gouvernements et apportent des réponses précises.
DATE : le 28 septembre 2018
LIEU : Le Ground Control, 81 rue du Charolais – Paris (75012)
THÈME : Les perturbateurs endocriniens
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